L'allégorie de la grenouille 

se fonde sur une observation concernant le comportement d'une grenouille placée dans un récipient d'eau chauffée progressivement pour illustrer le phénomène d'accoutumance conduisant à ne pas réagir à une situation grave.


Applications

Cette allégorie cherche à illustrer des phénomènes de prises d'habitudes se révélant dans des situations de crise — récurrentes ou sous forme de continuum. En ce sens, elle est une variante psychologique de l'habituation.
Elle a été remise au goût du jour par l'ouvrage « La grenouille qui ne savait pas qu'elle était cuite… et autres leçons de vie », d'Olivier Clerc (JC Lattès, 2005), traduit dans 10 langues et popularisée en économie par Michel Debaig et Luis Maria Huete, sous le nom de Paradoxe de la grenouille, pour expliquer les contradictions culturelles et habitudes de pensée qui menacent les entreprises.

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Denis Diderot (1713- 1784)

A propos de la pratique de l'esclavage
A qui, barbares, ferez-vous croire qu'un homme peut être la propriété d´un souverain ; un fils, la propriété d´un père ; une femme, la propriété d´un mari ; un domestique, la propriété d´un maître ; un nègre, la propriété d´un colon? Être superbe et dédaigneux qui méconnais tes frères, ne verras-tu jamais que ce mépris rejaillit sur toi ?”
Denis Diderot Histoire des deux Indes 1770


Ce très grand philosophe, à la pensée originale et très moderne est issu d’un milieu bourgeois (père coutelier de Langres) ; il se destine d'abord à la religion et y renonce . Il vient à Paris en 1728, il est autonome puisque son père lui coupe les vivres ! Il fait des études de droit et se marie avec la fille de sa lingère en 1743 malgré l'interdiction paternelle.

Il mène à Paris une vie de bohème, fréquente le cercle des philosophes, il est ami de Rousseau au moins jusqu’en 1757. Il publie beaucoup d’œuvres clandestines : 1746 Pensées philosophiques, 1748 Les bijoux indiscrets ( roman libertin). Il est incarcéré en 1749 après la publication de sa Lettre sur les aveugles qui témoigne de son matérialisme athée. Il est libéré grâce à la pression des libraires qui lui ont confié la direction de l’Encyclopédie, l' œuvre symbolique des Lumières dont depuis 1747 il est, avec le mathématicien d'Alembert, le directeur . Cette œuvre monumentale dont « Le but est de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la terre ; d’en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons, et de les transmettre aux hommes qui viendront après nous ; afin que les travaux des siècles passés n’aient pas été des travaux inutiles pour les siècles qui succèderont ; que nos neveux, devenant plus instruits, deviennent en même temps plus vertueux et plus heureux, et que nous ne mourions pas sans avoir bien mérité du genre humain. » réunit plus de 150 collaborateurs . 17 volumes sont publiés en 1765.

Il entreprend en 1773 son grand voyage en Russie et répond ainsi à la demande répétée de la tsarine Catherine II qui tient absolument à accueillir cet esprit « éclairé ». Elle achète à Diderot sa bibliothèque.

Au curé de sa paroisse suggérant qu’une « petite rétractation »  de ses livres ferait un fort bel effet dans le monde, Diderot aurait répondu : «  Je le crois M. le Curé mais convenez que je ferais un impudent mensonge ».

Ce libre penseur est l'auteur d'une œuvre colossale, dans des genres très variés, qu'on ne finit pas de découvrir : récemment encore on a retrouvé des manuscrits de Diderot en Russie, en Allemagne.

Il invente le genre du drame bourgeois et théorise sur ce genre qu’on peut définir comme une comédie sérieuse qui emprunte ses sujets à la bourgeoisie contemporaine sans souci de caricature et dans un but moralisateur comme Le fils de famille ( 1758)
Il écrit des romans comme Jacques le fataliste ( 1765) qui renouvelle le genre en posant une véritable interrogation sur son fonctionnement, les rapports entre lecteur, romancier et personnage. La Religieuse (lettre fictive d’une religieuse sur sa triste condition dans les couvents) a été adapté au cinéma par Jacques Rivette en 1965 et par Guillaume Nicloux en 2013
Il rédige des articles de critique d’art ( Les Salons de 1759 à 1781, il fait découvrir Greuze )
Il entretient une correspondance passionnée avec Sophie Volland, sa maitresse durant 25 ans.
Il rédige des contes philosophiques.( très différents de ceux de Voltaire )
Il excelle dans le genre du dialogue philosophique qu'il apprécie car il restitue la conversation naturelle, celle en vogue, notamment dans les salons et les cafés (Diderot fréquente le Procope et les salons de Mme du Deffand) et ce genre permet la confrontation directe de points de vues opposés favorisant la formation du jugement , par lui- même, du lecteur.

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SOPHOCLE  Artiste, Dramaturge et écrivain (Grec)



Né en 496 av JC (approximativement)
Décédé en 406 av JC (approximativement) (à l'âge d'environ 90 ans)


Sophocle, né à Colone en 496 ou 495 av. J.-C. et mort en 406 ou 405 av. J.-C. est l'un des trois grands tragiques grecs dont l'œuvre nous est partiellement parvenue, avec Eschyle (526-456) et Euripide (480-406). Il est principalement l'auteur de cent-vingt-deux pièces (dont une centaine de tragédies), mais dont seules sept nous sont parvenues. Cité comme paradigme de la tragédie par Aristote, notamment pour l'usage qu'il fait du chœur et pour sa pièce Œdipe roi, il remporte également le nombre le plus élevé de victoires au concours tragique des grandes Dionysies (dix-huit), et n'y figure jamais dernier.

Son théâtre rompt avec la trilogie « liée » et approfondit les aspects psychologiques des personnages. Ses pièces mettent en scène des héros, souvent solitaires et même rejetés (Ajax, Antigone, Œdipe, Électre), et confrontés à des problèmes moraux desquels naît la situation tragique. Comparé à Eschyle, Sophocle ne met pas ou peu en scène les dieux, qui n'interviennent que par des oracles dont le caractère obscur trompe souvent les hommes, sur le mode de l'ironie tragique.

Les détails de la vie de Sophocle sont connus, bien qu'assez mal, grâce à une compilation anonyme, à la Souda et aux mentions d'auteurs comme Plutarque ou Athénée. Il est le fils d'un certain Sophilos et naît en 496 (selon la chronique de Paros) ou en 495 (selon son biographe anonyme), à Colone, village près d'Athènes, où il situera sa dernière pièce Œdipe à Colone. Il reçoit une éducation très soignée, notamment en musique, où il profite des leçons du célèbre Lampros, et en gymnastique : à seize ans, il lui revient de conduire le chœur du triomphe de Salamine. Exact contemporain de Périclès, Sophocle connaît l'apogée athénien, et participe à la vie politique : il est désigné parmi les hellénotames (trésoriers de la ligue de Délos) en 443-442, et parmi les stratèges à deux reprises, notamment en 440 lors de l'expédition contre Samos. À quatre-vingt-trois ans, il fait également partie des dix conseillers désignés après le désastre de Sicile.

La carrière d'auteur tragique de Sophocle débute au plus tôt en 468. Cette année-là, la trilogie dont fait partie son Triptolème est couronnée du premier prix, notamment devant Eschyle. Sophocle est le rival de ce dernier pendant douze ans, avant qu'Euripide le concurrence à son tour dès 455.

Sophocle meurt en 406 ou 405. Il est le père de Iophon, fils de l'athénienne Nicostrate, et d'Ariston, fils de la sicyonienne Thoris. Suidas mentionne trois autres fils : Léosthénès, Stéphanos et Ménécléidès. Ariston est le père de Sophocle le Jeune, également doué pour la tragédie, sous les soins de qui est représentée la dernière pièce de son grand-père, Œdipe à Colone, en 401.

Sophocle est l'auteur de cent vingt-trois tragédies, ainsi que des drames satyriques. La plupart ont été perdues : cent quatorze titres sont parvenus jusqu'à notre époque, mais seulement sept pièces, auxquelles on peut ajouter les fragments importants du drame satyrique Les Limiers, retrouvés en 1912. Sophocle remporte en 468 sa première victoire, pour la trilogie dont fait partie Triptolème, battant Eschyle. Il remporte en tout dix-huit victoires aux grandes Dionysies (auxquelles il ne figure jamais dernier), et six autres aux Lénéennes, pour un total de vingt-quatre victoires, inégalé dans la Grèce classique. Il remporte la dernière en 409, à quatre-vingt sept ans, pour Philoctète. Seules trois des pièces de Sophocle qui subsistent sont datées avec certitude : Antigone (442), Philoctète (409) et Œdipe à Colone (représentation posthume en 401).

On peut remarquer que sur les pièces subsistantes, trois concernent directement le cycle thébain (Antigone, Œdipe roi et Œdipe à Colone), trois concernent le cycle troyen (Ajax, Électre et Philoctète), la dernière étant consacrée à Héraclès (Les Trachiniennes). Mais une étude sur la récurrence des thèmes mythiques chez Sophocle devrait également prendre en compte les pièces perdues.

Outre ses pièces, Sophocle est l'auteur d'œuvres diverses, comme une ode à Hérodote ou, selon Plutarque, un traité Sur le chœur (Περὶ χοροῦ), dans lequel il discourait sur son propre style et son évolution. On lui attribue aussi un péan pour Asclépios, dont Sophocle participa à introduire le culte.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sophocle

1 commentaires:

Anonyme a dit…

Information, Culture et Humour : quel joli cocktail! Merci!!

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