Encore un peu de lecture des
comptes-rendus des conseils communautaires, on y prendrait presque goût et les
informations qui vont avec sur les conclusions apportées concernant le centre
de loisirs en travaillant toujours par thématique.
3ème thème : le complément d’étude.
Rappel : Toujours du bleu
pour les commentaires et le même ton pour rester optimiste.
Cependant, nous ne visons pas ici, les personnes mais leurs
décisions, même si nous savons que gouverner est difficile.
Conseil communautaire du 30
juin 2014
« M Boinier demande si le
diagnostic ANATER est toujours d’actualité.
Monsieur le président précise que
si le diagnostic est toujours d’actualité il faut confirmer ou modifier les
projets en particulier avec les communes de Celles sur Belle et Mougon.
Il lui semble très important que
les dossiers enfance-jeunesse soient enclenchées avant une fusion avec
d’autres communautés. Mme S Cousin pense qu’il faut une rationalisation des
structures et propose une rencontre avant la fin de l’été ».
A
cette date, le diagnostic ANATER est toujours la référence et le président
propose d’avancer rapidement dans les projets enfance-jeunesse. Bref, tout va
bien.
Les
choses semblent changer au cours de l’été, même si nous ne retrouvons l’idée
d’un complément d’étude seulement le 29 septembre 2014.
Conseil communautaire du 29
septembre 2014
Monsieur le président :
« Avec le choix des élus communautaires de l’abandon de la bipolarité de
l’ALSH sur le territoire
(affirmation fausse :
voir l’épisode 1 Cliquez pour aller directement, il y aura des répétitions sur ce sujet, mais il faut bien convaincre…)
cette étude sera également ouverte à une réflexion sur les atouts et les
inconvénients de la construction d’un ALSH sur les communes de Mougon ou Celles
sur Belle en se reposant sur des éléments d’analyse objectifs et dans le cadre
d’une prospective à plus de 10 ans.
M F Compère souhaite revenir sur
la proposition et indique qu’une étude complémentaire serait faite sur la
localisation de l’ALSH, mais au vu du rapport ANATER, il estime qu’il n’y a pas
besoin d’une nouvelle étude. Lorsque l’on se réfère au conseil communautaire du
20 janvier 2014, les élus communautaires ont validé la bipolarité du service.
Oui, mais d’autres en ont décidé autrement, sans passer par
le vote.
M F Compère ajoute qu’au vu des
conclusions (du rapport ANATER), il n’est pas nécessaire, en ce qui le
concerne, d’avoir une nouvelle étude. Quand on regarde les statistiques et la
fréquentation, il en ressort que la pertinence du choix est à Mougon et ce,
sans esprit de clocher.
L’enquête auprès des familles conforte ce point de vue.
Les réponses sont simples car en
regardant le SCOT par exemple, autour de la RD 948 il y a l’attractivité avec
Niort (bassin d’emploi). Et quand on voit qu’il y a un développement économique
qui se fait entre Niort et Mougon, on peut penser que Mougon est une zone
attractive.
Monsieur le président répond
qu’il ne s’agit pas de refaire une étude, mais un complément d’étude. Il y a un
fait nouveau qui est d’abandonner la bipolarité
(affirmation encore et toujours sans délibération)
car avec les nouvelles
contraintes budgétaires nous n’aurons plus les moyens de créer deux sites. La
bipolarité était un point imposé à ANATER dans le postulat de départ.
(Enfin,
on comprend pourquoi une telle insistance pour imposer un pôle unique, car c’est
l’argument qui permet de remettre en cause le rapport ANATER. Cependant, si la
bipolarité était un postulat imposé au rapport ANATER, ce même rapport ne
tranche en rien sur la question et précise que ce sont les élus qui devront
choisir. Or, ils font exactement l’inverse, ils lancent un audit et nouvelle étude pour repousser le
projet et le moment de décider).
M Roy : Nous avons à nous
positionner sur un cabinet d’étude. La différence aujourd’hui, c’est qu’il n’y
a qu’un seul pôle à développer.
M Roy prend le relais de M Proust, étonnant, non !!!
M Compère : en janvier 2014,
c’est à la demande de la commune de Celles sur Belle que la bipolarité a été
retenue. Aujourd’hui, le glissement vers une unipolarité à Celles sur Belle est
un peu difficile.
M C Juchault souligne que dans
cette étude, la bipolarité est abandonnée. (Ah
bon !!!)
On a aujourd’hui l’impression que
les familles vont plus facilement sur Mougon. Malgré tout il faudra assurer le
transport des enfants.
Mme S Cousin indique que toutes
les autres communautés de communes ont la même problématique de transport.
Mme N Lahmiti indique que dans
une zone rurale où il y a 10 enfants à transporter ce n’est pas un problème.
Ici il y en a 100 voire 150.
Pas de problème, on pourra affréter 2 ou 3 bus pour les
transporter !!!
Qui parlait de coût ?
Sans parler de l’organisation et surtout de la sécurité de
nos enfants.
Les parents seront-ils prêts à cela ?
Mais, cette problématique est rapidement éludée.
Mme N Lahmiti souhaite également
parler du service Enfance-Jeunesse (qui va de 0 à 18 ans). Mougon est un point
de passage et la proximité de cette structure (le CDL) va permettre de
respecter le rythme de l’enfant.
Le rythme de qui ? de quoi ?
Monsieur le président propose de
passer au vote pour le complément d’étude.
Contre : 7 voix (C Picard, F
Pairault, N Lahmiti, F Compère, A Le Bars, F Gomes, E Thibault)
Abstentions : 4 voix (C
Juchault, P Boinier, P Rouxel, P Bellecullée).
Pour : 15 voix
Et bien voilà, on vote un complément d’étude : à quand
une décision ?
Sans parler de la pose de la 1ère pierre. On peut
lancer des paris ….
Mais on nous dira, voyons, soignez raisonnables,
la construction d’un ALSH va couter 3 millions d’euros, on
ne peut pas en construire 2.
Vu sous cet angle, en effet, ça laisse à réfléchir.
Mais à ce prix, pourra-t-on en construire un seul ?
Voilà le dernier argument
surévaluer
le coût pour faire peur et ramener tout le monde à la « raison ».
Mais quelle raison ? Celle
de ceux qui sur un croquis réalisé sur un coin de table et quelques
préconisations complémentaires font évaluer un CDL à 3 millions d’euros par un
économiste.
En
quelques clics sur internet, on trouve des exemples de réalisations de centre
de loisirs, tous en ossature bois et avec une finition HQE (Haute Qualité
Environnemental).
Lieu
|
Taille
|
Nombre d’enfants
|
Prix
|
Bondy
|
800m²
|
140
|
1 800 000€ HT
|
Bannalec
|
/
|
Crèche : 30 places
CDL : 110 enfants
|
2 400 000€ HT
|
Nyons
|
333m²
|
/
|
328 000€ HT
|
Val de
l’Eure
|
350m²
|
/
|
700 000€ HT
|
Perray
sur Yvelines *
|
/
|
138
|
723 697€ HT
|
*
subvention de 394 719€ soit 57% du coût total
En
quelques coups de téléphone, on apprend qu’à Coulonge sur l’Autize, un bâtiment
de 1200m² vient d’être construit. Il regroupe une structure multi-accueil pour
20 enfants, un centre de loisirs pour 180 enfants et le RAM (Relais Assistantes
Maternelles) pour 1.9 millions d’euros. Cet investissement a été financé par la
communauté des communes de Gâtine-Autize, avec de nombreuses subventions.
A la
Crèche, un centre de loisirs a été construit en 2010 de 700m², avec une salle
de restauration et un office. Il accueille de 100 à 130 enfants. Les
concepteurs ont été sensibles à la préservation de l’environnement et ont
installé des panneaux photovoltaïques sur le toit, une chaudière basse
consommation, une ventilation naturelle, un système d’éclairage automatique,
une réserve d’eau de 10000 l.
Le bâtiment est en ossature bois. Les subventions ont été nombreuses : Proxima
du Conseil Général, aide de la région, de la CAF, la MSA … Le prix de
cette réalisation est bien inférieure à 3 millions d’euros. Nous vous
communiquerons le prix exact ultérieurement, ainsi que d’autres exemples de
réalisation.
Le
rapport ANATER préconisait une solution pour répondre aux besoins des familles
et donc garder le principe de la bipolarité :
« A moyen terme : A Celles sur Belle,
envisager l’exploitation des salles attenantes à l’école et utilisées pour les
activités périscolaires pour recevoir des activités de l’ALSH (un gros travail de mise aux normes doit être effectué pour
pouvoir accueillir des enfants à la journée) ».
Donc,
le rapport ANATER préconise l’aménagement des salles existantes à Celles et de
construire un CDL à Mougon.
Mais,
c’est peut-être ces préconisations qui gênent et qui entrainent un complément
d’étude !!!!
Mais
restons optimistes, nos élus avec une dose de réflexion, de discussion, une
réévaluation raisonnable des coûts et la prise en compte des besoins des familles,
peuvent réaliser un beau projet bipolaire.
L’enjeu est de taille, 900 enfants ont fréquenté le centre
de loisirs en 2013.