Le coin du livre


Cet espace est dédié aux livres qui nous et vous tiennent à coeur.
N'hésitez pas à nous faire part de vos lectures.
 Ceci nous permettra de découvrir des livres.

________________________________

Yves Courrière Jacques Prévert : en vérité ( 2000)

Rebelle aux appartenances et aux mots d'ordre, Prévert fut cependant l'homme des amitiés. Yves Courrière fait revivre son existence dans une biographie foisonnante.


http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio/Jacques-Prevert


 Stéphane PAOLI ET et Alain Rey " CAUSA "

Cet échange de correspondances entre Stéphane Paoli et Alain Rey exprime les doutes d'un témoin, le journaliste, et d'un lettré, le lexicographe, quant à l'usage fait des mots et de la mémoire dans le récit de notre histoire collective.

Pour l'un, le journaliste, ses interrogations sont nourries par quarante-cinq ans de pratique, à la télévision, la radio, en presse écrite. Pour l'autre, le lexicographe, par une vie consacrée à l'élaboration du dictionnaire Le Robert.

L'un et l'autre, par leurs expériences personnelles, se sont retrouvés sur une question, celle posée par Montaigne : Que sais-je ?





Didier Eribon Retour à Reims ( Fayard 2009) :

Après la mort de son père, Didier Eribon retourne à Reims, sa ville natale, et retrouve son milieu d'origine, avec lequel il avait plus ou moins rompu trente ans auparavant. Il décide alors de se plonger dans son passé et de retracer l'histoire de sa famille. Évoquant le monde ouvrier de son enfance, restituant son ascension sociale, il mêle à chaque étape de ce récit intime et bouleversant les éléments d'une réflexion sur les classes, le système scolaire, la fabrication des identités, la sexualité, la politique, le vote, la démocratie... Réinscrivant ainsi les trajectoires individuelles dans les déterminismes collectifs, Didier Eribon s'interroge sur la multiplicité des formes de la domination et donc de la résistance. Un grand livre de sociologie et de théorie critique. ( 4eme de couverture)
Au croisement de l' autobiographie et de l'étude sociologique richement étayée, Didier Eribon se penche sur ce que fut son histoire familiale dans un milieu populaire, très pauvre , homophobe et le chemin qu'il a tracé pour exister, trouver sa propre place comme gay et comme intellectuel et se construire « contre ».

Extrait «  Quand Gilles Deleuze, dans son Abécédaire avance l'idée qu'« être de gauche » c'est « percevoir le monde d'abord », « percevoir l'horizon » ( considérer que les problèmes urgents, ce sont ceux du tiers monde, plus proches de nous que ceux de notre quartier), alors que « ne pas être de gauche » ce serait au contraire se focaliser sur la rue où on habite, le pays où l'ont vit, la définition qu'il propose se situe à l'exact opposé de celle qu'incarnaient mes parents ».

Annie Ernaux Regarde les Lumières mon amour ( Raconter la vie, Seuil 2014)

Pendant un an, Annie Ernaux a tenu le journal de ses visites à l’hypermarché Auchan du centre commercial des Trois-Fontaines situé en région parisienne. « Voir pour écrire, c’est voir autrement », écrit-elle. On redécouvre en effet à ses côtés le monde de la grande surface. Loin de se résumer à la corvée des courses, celle-ci prend dans ce livre un autre visage : elle devient un grand rendez-vous humain, un véritable spectacle. Avec ce relevé libre de sensations et d’observations, l’hypermarché, espace familier où tout le monde ou presque se côtoie, atteint la dignité de sujet littéraire. ( 4eme de couverture)
Cinquième titre de la collection « Raconter la vie », créée au Seuil en janvier par Pierre Rosanvallon, Regarde les lumières mon amour est donc un cahier d'observations, un relevé empathique et politique . Fondue dans la foule des clients, Annie Ernaux regarde autour d'elle et enregistre les détails du décor, les visages. Elle scrute les attitudes, attentive à l'individu tel qu'il se comporte, s'intègre, se débat ou tente de s'évader (en pensée) de cet étrange biotope, non exempt de violence. Elle analyse les motifs qui l'amènent, elle-même, à s'y immerger, à y faire parfois l'expérience du bonheur, parfois celle de la torpeur. Elle médite sur le geste consommateur, la société d'abondance – ses trompe-l'œil, ses impasses. ( Télérama )

Extrait :

« Liste au stylo-bille noir trouvée dans le caddie :Frisée
Farine, jambon, lardons
Fromage râpé, yaourts
Nescafé, vinaigre

J'ai comparé avec la mienne :
Ricoré
Biscuits cuiller
Mascarpone
Lait, crème
Pain de mie
Chat [boîtes et croquettes pour]
Post-it

L'hypermarché contient environ 50 000 références alimentaires. Considérant que je dois en utiliser 100, il en reste 49 900 que j'ignore. 
»

1 commentaires:

Anonyme a dit…

merci pour toutes ces infos très intéressantes qui donnent envie de lire.

Enregistrer un commentaire

 
;