Samuel
Beckett est né
à Dublin en 1906, il s'installe en France à l'âge de 22 ans comme
traducteur mais il effectuera ensuite de nombreux allers et retours
entre cette terre d'adoption et son pays natal. Résistant pendant la
seconde guerre mondiale, il échappe de peu à la Gestapo.
Il
opte définitivement pour la langue française dans l'après guerre
qui constitue la phase la plus productive de son existence. Beckett
obtient le prix Nobel en 1969 mais il est resté un exilé hanté
par la misère même de l'existence
dont son théâtre offre un certain reflet en empruntant des voies
grotesques et grinçantes ( qu'on nomme ainsi Théâtre de l'absurde)
.
Ces pièces en effet contiennent peu d'action, guère de péripéties
sinon dérisoires. Les personnages semblent errer, réduits à une
attente vaine et sont réduits à n'être que des pantins grotesques
dont l'identité clownesque prête à sourire. Ils dévident des
paroles inconsistantes qui donnent lieu à un semblant de dialogue où
se succèdent les lieux communs, les jeux de mots, les raisonnements
absurdes ou les propos ressassés .
Beckett pense cependant que parler est la seule
façon d'espérer être et qu'il faut pour cela s'efforcer de prendre
la parole plutôt que la subir .
En
attendant Godot est la 1ere pièce écrite par Beckett en
français. Elle est jouée pour la 1ere fois en 1953 .
Beckett décède le 22 décembre 1989.
"Je ne sais pas qui est Godot. Je ne sais
même pas, surtout pas, s'il existe. Et je ne sais pas s'ils y
croient ou non, les deux qui l'attendent. Les deux autres qui
passent vers la fin de chacun des deux actes, ça doit être pour
rompre la monotonie. Tout ce que j'ai pu savoir, je l'ai montré.
Ce n'est pas beaucoup. Mais ça me suffit, et largement. Je dirai
même que je me serais contenté de moins. Quant à vouloir
trouver à tout cela un sens plus large et plus élevé, à
emporter après le spectacle, avec le programme et les esquimaux,
je suis incapable d'en voir l'intérêt. Mais ce doit être
possible. Je n'y suis plus et je n'y serai plus jamais. Estragon,
Vladimir, Pozzo, Lucky, leur temps et leur espace, je n'ai pu les
connaître un peu que très loin du besoin de comprendre. Ils vous
doivent des comptes peut-être. Qu'ils se débrouillent. Sans moi.
Eux et moi nous sommes quittes." Samuel Beckett, Lettre à
Michel Polac, janvier 1952
«
On nait tous fous. Mais certains le demeurent » ( En attendant
Godot)
1 commentaires:
Pour organiser un spectacle d'improvisation à moindre coût, il suffit de programmer un conseil municipal un samedi soir, à 20h30 à la salle des fêtes. Petite différence avec la règle classique : les thèmes sont déjà connus, c'est les contenus qui sont improvisés.
Les adeptes du théâtre de l'absurde seront ravis.
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