Jacques Prévert
(1900-1977) est souvent cantonné dans son rôle d’auteur et
poète. Poursuivant un parcours hétéroclite, il s’est pourtant
illustré dans des domaines variés : scénariste et dialoguiste de
films, parolier de chansons, ami des photographes, des peintres, des
artistes, artiste lui-même… La vie de Jacques Prévert se confond
avec l’histoire artistique du vingtième siècle et la connivence
qu’il a su tisser avec les plus grands créateurs a produit
quelques unes des œuvres les plus importantes de cette période. Cet
homme engagé, et parfois irrévérencieux, suscita autant
d’enthousiasme que d’hostilité, marquant ainsi son époque, dont
il fut le témoin attentif .
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Jacques
Prévert a bien perçu à quel point le bonheur, le malheur,
l'existence de chacun dépendent en partie des mots. Son passage par
le surréalisme (de 1925 à 1930) a intensifié son refus des
"grandes supercheries sacrées", ses tendances ironiques et
oniriques : son expérience d'auteur de pièces et de chœurs parlés
pour le groupe Octobre (1932-1936), troupe d'acteurs non
professionnels qui se déplaçait sur les lieux de travail et détente
des ouvriers pour les faire rire de leurs ennemis et les encourager
dans leurs révoltes, lui a permis de concilier sa volonté d'être
au cœur de la réalité et son désir d'aller au bout de ses rêves.
Si
beaucoup d'écrivains ont cherché à se doter d'un style, Prévert,
lui, s'est d'abord plu à dynamiter les clichés, les généralisations
abusives, les morales des fables, à prendre les expressions toutes
faites au pied de la lettre, à corriger les maximes proverbiales :
"Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage à demain si on
ne vous paye pas le salaire d'aujourd'hui". Cette remise en
question des formules stéréotypées et des idées reçues, alliée
à un goût évident de tourner les mots dans tous les sens, lui a
permis de trouver non seulement sa voie mais une voix.
À
la fois multiforme et singulière, on reconnaît aisément celle de
Prévert quand on entend les dialogues de ses films, qu'ils aient été
réalisés par Renoir (Le Crime de Monsieur Lange), Carné
(Drôle de drame, Le Quai des brumes, Le jour se
lève, Les Visiteurs du soir, Les Portes de la
nuit...), Christian-Jaque (Sortilèges...), Grémillon
(Lumière d'été...), Pierre Prévert (Adieu Léonard...),
Cayatte (Les Amants de Vérone), ou quand on lit un de ses
textes (dans Paroles, Histoires, Grand Bal du
printemps, Charmes de Londres, La Pluie et le Beau
Temps, Soleil de nuit...).
Précurseur
de beaucoup de nos débats actuels, il a attiré l'attention sur la
domination du féminin par le masculin dans notre langage, tantôt
avec le sourire - "Toujours Il qui pleut et qui neige/Toujours
Il qui fait du soleil/Toujours Il/Pourquoi pas Elle", s'étonnent
des petites filles dans "Refrains enfantins" (Spectacle)-,
tantôt avec plus d'âpreté, comme dans le dernier texte de Choses
et autres, "La Femme acéphale" (1972). Car même s'il
est parfois violent - son anticléricalisme et son antimilitarisme
heurtent certains lecteurs -, il est persuadé que l'humour, noir ou
non, est décapant, salubre, vivifiant. Aussi ses attaques contre les
potentats, morts ou vivants, se font-elles sur le mode de la
dérision.
La
subversion s'opère également par les images. À son activité de
poète et de scénariste-dialoguiste s'ajoute celle, moins connue, de
collagiste. Un certain nombre de ce qu'il a appelé ses "images"
accompagne les textes des recueils Fatras (1966) et
Imaginaires (1970). Prévert utilise des documents divers :
livres d'art, photographies, magazines, les découpe et les modifie,
inventant des images nouvelles. Par ce rejet fréquent des phrases et
des images toutes faites, il nous incite à ne jamais admettre sans
esprit critique ce qui nous est dit ou montré.
Lue,
récitée, chantée, portée par le disque ou par l'écran, la poésie
de Prévert traverse toutes les frontières, touchant les publics les
moins avertis comme les plus exigeants.
D'après
Danièle Gasiglia-Laster, écrivain et critique et Arnaud Laster,
maître de conférences à l'université de Paris III-Sorbonne
Nouvelle
"Quand
je ne serai plus, ils n'ont pas fini de déconner.
Ils me connaîtront mieux que moi-même"
Ils me connaîtront mieux que moi-même"
Pour
aller plus loin : Le coin du livre
6 commentaires:
"il nous incite à ne jamais admettre sans esprit critique ce qui nous est dit ou montré. " C' est exactement ce que fait Osons pour Mougon, bravo et continuer même ci cela dérange des personnes.
La démocratie, c’est choisir, par le vote, des femmes, des hommes qui représentent les valeurs que nous portons, pour la commune dans laquelle nous voulons vivre.
Or à mougon, la majorité fait ce qu'elle veut avec qui elle veut, sans jamais rendre de comptes et sans tenir compte de notre avis. Trop c'est trop. Maintenez votre action.
Des électeurs qui comptent sur vous.
Les élus de la majorité ne supportent pas votre blog et les informations que vous diffusez. Si vos actions et vos écrits dérangent,c'est bien le signe que ces élus ne sont pas exempt de tout reproche. il ne faut pas oublier que ces même élus ont affiché - JE SUIS CHARLIE - suite aux événements de début Janvier 2015. C' était doute par effet de masse, car ils sont vraiment très loin de l' esprit Charlie dans leurs décisions, leurs actions et leurs comportements malveillants.
où l'ont voit que Doisneau est un véritable artiste et non un " communicant dans l'air du temps "
Nos pantographes du moment matraquent sans discernement en faisant de leur appareil un fusil ou bien . .. un bouclier ?
L'orientation de la commune majoritaire depuis deux ans vers ses jeunes me rappelle ce qu'écrit Prévert dans le " Le droit chemin" :
" A chaque kilomètre
chaque année
des vieillards au front borné
indiquent aux enfants la route
d'un geste de ciment armé ....."
Mercredi 11 novembre est jour férie, auparavant la commune communiquait le jour de ramassage des ordures quand celui ci tombait un jour férié. Depuis les derniers élections municipales, nous avons un adjoint responsable de la communication mais nous n'avons plus d'informations pratiques, la municipalité diffuse sur plusieurs supports des informations de second degré voir déformées, des romans photos.... tout cela est de la propagande payée avec l'argent des contribuables. Un luxe pour une commune de 2000 habitants d'avoir un responsable de la communication.
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