Revue de presse sur le centre de loisirs.
Nous avons lu pour vous les
comptes-rendus des conseils communautaires en remontant au 25 novembre 2013. Nous vous proposons de
vous informer sur les conclusions apportées concernant le centre de loisirs en
travaillant par thématique.
1er thème : la bipolarité
Nous réaliserons nos commentaires
en bleu et nous utiliserons parfois un ton badin, non parce que le sujet est
léger, au contraire il est d’importance mais pour vous éviter de sortir vos
mouchoirs voire de tomber dans une profonde dépression.
Cependant, nous ne visons pas
ici, les personnes mais leurs décisions, même si nous savons que gouverner
n’est pas chose aisée.
Conseil communautaire du 25
novembre 2013
Monsieur le président rappelle au
conseil communautaire que « la communauté cantonale de Celles sur Belle a
la volonté de mettre en œuvre une politique sociale qui réponde aux besoins des
enfants et des familles ».
Nous
sommes tous d’accord et nous félicitons notre président pour ce rappel de bon sens.
Conseil communautaire du 27
janvier 2014
« Monsieur le président,
rappelle que la proposition initiale du dossier était une construction sur un
seul lieu, mais les élus de Celles sur Belle ont souhaité conserver un pôle sur
leur commune. Les élus communautaires ont validé la bipolarité de ce
service ».
Nous
n’avons retrouvé aucune discussion ou décision sur l’idée de construire sur un
lieu unique. Le rapport enfance-jeunesse (dit ANATER) montre qu’un pôle important se trouve à Mougon
mais qu’il y a aussi un besoin à Celles sur Belle. Ce rapport ne tranche donc
pas catégoriquement sur un pôle unique ou sur la bipolarité .
Le rapport ANATER dit :
« Les principaux enjeux liés à l’animation de loisirs …l’activité ALSH :
Mener une réflexion sur les conditions
d’optimisation de l’accueil des enfants dans le cadre de l’ALSH (un nouveau
local ou deux ? Sur Mougon et Celles ?) ».
Le
rapport dit que les élus devront en décider. Cliquez ici pour accéder au rapport. Les élus de Celles ne
veulent pas d’une construction unique à Mougon, ils proposent donc la
bipolarité et on ne peut que les suivre si l’on analyse l’enquête récente
auprès des familles.
Le 02 avril 2014 le
président de la CCCB (Communauté Cantonale de Celles sur Belle) envoie une lettre aux élus où il affirme :
« A la veille d’investissements
communautaires importants concernant l’enfance et la jeunesse et notamment avec
le maintien du principe d’une bipolarité (Celles sur Belle /Mougon) pour
l’accueil de loisirs « Belle et Lambon », je tenais à souligner une
nouvelle fois l’interdépendance de plus en plus marquée entre les finances des
communes et celles de la communauté ». Cliquez ici pour accéder à l'intégralité du courrier
Jusque
là, le discours et la ligne politique suivie et confortée par le rapport ANATER
sont cohérents.
Sur le compte-rendu du 28
juillet 2014, nous pouvons lire à l’ultime question diverse (d’où
l’importance mesdames et messieurs les élus communautaires de lire les
documents jusqu’au bout), les informations suivantes :
Nous
résumons : Mme Lahmiti demande si la construction d’une nouvelle
structure pour la SMA à Mougon sera prise en charge par la communauté cantonale
et qu’en est-il pour le centre de loisirs ?
« Monsieur le président
répond que ce point a été abordé avec les 2 communes principalement concernées,
intéressées (donc les autres communes ne le sont pas
et sont exclues des discussions voire des tractations) ainsi qu’avec des
membres de l’association (les membres de l'association
ont été sollicités parce que la présidente était en vacances.) lors
d’une réunion qui a eu lieu le 24 juillet.
A l’issue de cette réunion, les
propositions suivantes ont été faites et devront être validées par les conseils
municipaux (A notre connaissance, peu de conseils
municipaux ont délibéré sur ce sujet, notamment pas Celles sur Belle, d’après
le maire lui-même) sur la base suivante :
- Terrain mis à disposition par
la commune de Mougon avec une prise en charge de la construction de la SMA par
la collectivité
- Mise en place d’un ALSH à
Celles sur Belle.
La question de la bipolarité a
été évoquée avec le choix d’un seul centre ( leur phrase
est à méditer : une bipolarité à un seul pôle !!!!). En effet,
compte-tenu de l’évolution des finances publiques et des charges de
fonctionnement, l’idée de la bipolarité est abandonnée ».
Ah là, on comprend mieux la phrase au-dessus !!
Mais qui
a décidé de l’abandon de la bipolarité ?
les maires de 2 communes et le
président de la CCCB ?
Qu’en pensent les autres maires et élus
communautaires ?
Une
décision est donc validée par simple déclaration sans vote ?
On
comprend mieux la colère de Mme Lahmiti concernant le mode de gouvernance lors
de la réunion de la CCCB le 27 octobre dernier à Mougon.
On
aurait pu croire que la décision de revenir sur la bipolarité serait débattue
au prochain conseil communautaire, mais on peut lire dans le compte-rendu du
29 septembre 2014, les affirmations suivantes :
« Avec le choix des élus
communautaires (ah bon ?) de l’abandon de
la bipolarité de l’ALSH sur le territoire, cette étude sera également ouverte à
une réflexion sur les atouts et les inconvénients de la construction d’un ALSH
sur les communes de Mougon ou Celles-sur-Belle en se reposant sur des éléments
d’analyse objectifs et dans le cadre d’une prospective à plus de 10 ans ».
Ici, le
doute n’est plus permis, la bipolarité est enterrée, mais encore une fois par
qui ?
Par
l’ensemble des élus communautaires censés représenter les citoyens qui les ont
choisis ? on peut répondre sans
risque : non.
Par
quelques élus et/ou techniciens salariés de la communauté des communes ?
Sûrement, mais alors avec quelle légitimité ?
La démocratie est-elle respectée dans ces conditions? On doit se poser la
question.
Mais
revenons à l’enquête réalisée auprès des familles. (77 familles se
déclarent pour un CDL à Mougon, 28 pour un CDL à Celles sur Belle). Peut-on satisfaire la majorité sans prendre en compte la
minorité ? Opter pour un pôle unique reviendrait à cela. Cette enquête rend donc légitime le maintien de la bipolarité du service.
Si la communauté
cantonale veut « mettre en œuvre une politique sociale qui réponde
aux besoins des enfants et des familles » comme
le déclarait monsieur le président le 25 novembre 2013, il ferait mieux
d’entendre ces mêmes familles.
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